Tout savoir sur les vaccins et traitements obligatoires pour la pension de votre chien

24 août 2025

Pourquoi les pensions imposent-elles des mesures sanitaires strictes ?

Si les pensions professionnelles attachent tant d’importance à l’hygiène vétérinaire, c’est pour protéger les pensionnaires – mais aussi le personnel et les visiteurs. Un chien porteur d’un virus ou de parasites peut contaminer rapidement plusieurs congénères, mettant leur santé en danger et exposant l’établissement à la fermeture administrative (source : Ministère de l’Agriculture).

  • Les infections comme la toux du chenil sont extrêmement contagieuses et se propagent par l’air, la salive ou le contact direct.
  • Les parasites externes (tiques, puces) ou internes (vers intestinaux) prolifèrent en collectivité et peuvent rendre la vie impossible à tous les animaux présents.

C’est pourquoi les pensions sérieuses exigent un carnet de santé à jour et refusent tout animal dont la protection n’est pas optimale.

Quels sont les vaccins considérés comme indispensables ?

En France, il n’existe pas de loi nationale imposant une liste stricte de vaccins pour les pensions canines, mais la réglementation (arrêté du 3 avril 2014) exige que l’établissement protège les animaux contre les maladies contagieuses (Légifrance). Par ailleurs, la plupart des pensions et chenils affiliés à la SCC (Société Centrale Canine) ou à la DDPP demandent un « trio vaccinal de base » et parfois un vaccin supplémentaire selon l’environnement :

  • CHPPi (ou CHPPI2) : Maladie de Carré, Hépatite de Rubarth, Parvovirose, Parainfluenza
    • Ce sont les vaccins « essentiels » recommandés par le WSAVA (World Small Animal Veterinary Association).
  • Leptospirose : Très souvent réclamé à cause des risques majeurs de transmission par l'urine contaminée, surtout en milieux humides.
  • Toux du chenil (vaccin KC ou BbPi) : Indispensable dans quasiment toutes les pensions, elle protège contre la maladie infectieuse la plus fréquente en collectivité.
    • Ce vaccin est à administrer au moins 72 heures avant l’entrée en pension et reste valable un an, sous forme injectable ou intranasale.
  • Rage : Obligatoire uniquement pour les chiens séjournant dans des pensions frontalières, ou pour voyager à l’étranger ou venir de certains départements (notamment en cas d'épidémie ou de séjour en collectivité réglementée).

Dans certains cas ou pour certaines races, des vaccins complémentaires peuvent être recommandés (maladie de Lyme en zone à risques, Leishmaniose en Sud-Est, etc.).

Validité et délais d’administration des vaccins

  • Pour la majorité des vaccins (CHPPi, Leptospirose), le rappel est annuel.
  • Le vaccin Toux du chenil (Bordetella bronchiseptica + Parainfluenza) doit généralement dater de moins d’un an et être fait au moins 3 jours avant l’arrivée pour une immunisation efficace.
  • Le premier vaccin (primo-vaccination) doit souvent être fait en plusieurs injections espacées d’un mois, puis rappel annuel.
  • Pour un chiot, la pension exige habituellement d’attendre la fin du protocole vaccinal complet (soit entre 3 et 4 mois selon le schéma vétérinaire).

À noter : les pensions restent libres d’adapter leurs exigences sanitaires, certaines demanderont même que le dernier rappel ait moins de 6 mois pour les chiens âgés ou fragiles.

Quels traitements antiparasitaires sont imposés ?

Des parasites non maîtrisés peuvent faire des ravages dans une pension. Selon Animal Health France, une femelle puce pond jusqu’à 50 œufs par jour, capables de contaminer l’intégralité d’un chenil en moins de deux semaines.

  • Antiparasitaires externes :
    • Un traitement contre les puces et tiques (pipette, comprimé ou collier) est exigé dans plus de 90 % des pensions canines (source : Le Parisien, 2023).
    • Pensez à vérifier la durée de couverture du produit utilisé : la plupart protègent de 1 à 3 mois.
    • Certaines pensions exigent que le traitement ait été donné dans les 7 à 14 jours précédant l’arrivée.
  • Vermifuge (antiparasitaire interne) :
    • Obligatoire dans 80 % des pensions à entrée en collectivité importante (source : DDPP Val d’Oise).
    • Un traitement tous les 3 mois est le schéma standard, mais les pensions recommandent habituellement un vermifuge administré dans le mois avant l’entrée (parfois demandé sous preuve sur le carnet).

Des traitements spécifiques peuvent également être exigés dans des zones à risques (antiparasitaires contre la leishmaniose ou la dirofilariose, par exemple).

À quoi ressemble la checklist sanitaire idéale pour la pension ?

Type de prévention Obligation fréquente Délai / Durée Preuve à fournir
Vaccin CHPPi Oui Rappel annuel Carnet de santé
Vaccin Leptospirose Oui Rappel annuel Carnet de santé
Vaccin Toux du chenil Quasi systématique Moins d’un an & plus de 3 j. avant l’entrée Carnet de santé + étiquette vaccin
Vaccin Rage Cas particuliers Valable 1 à 3 ans Passeport européen
Traitement puces/tiques Quasi systématique 1 à 3 mois avant Boîte/liste produits
Vermifugation Fréquent Dernier mois Carnet/attestation véto

Quelles preuves doit-on fournir pour le séjour en pension ?

Lors de l’arrivée en pension, il faut présenter :

  1. Carnet de santé à jour (détails des dates et étiquettes des vaccins clairement visibles).
  2. Passeport européen pour les séjours soumis à la rage.
  3. Preuve récente de traitement antiparasitaire (facture, notice, attestation vétérinaire).
  4. Pour certaines structures, déclaration sur l’honneur ou certificat vétérinaire de non-contagion.

Il est essentiel de vérifier avec la pension si un temps de latence est exigé après certains vaccins, notamment la toux du chenil qui nécessite quelques jours pour une immunité optimale.

Sanctions et risques en cas de manquement

Les pensions qui acceptent un animal non à jour s’exposent à des sanctions de la DDPP : contrôle, avertissement, voire fermeture temporaire. Les propriétaires risquent de devoir récupérer l’animal en urgence en cas de suspicion de maladie. Le refus d’un chien non à jour est donc le gage d’un établissement sérieux (source : DGCCRF).

En outre, un oubli peut coûter cher : le traitement en urgence de la toux du chenil nécessite parfois plusieurs semaines d’isolement et un traitement antibiotique, sans compter le risque de contamination d’autres pensionnaires.

Conseils pour préparer sereinement son séjour en pension

  • Anticipez ! Prenez rendez-vous chez le vétérinaire au moins un mois avant le séjour si un rappel ou une primo-vaccination est à prévoir.
  • Gardez toujours les factures et notices des traitements antiparasitaires administrés.
  • N’hésitez pas à demander à la pension une liste précise des exigences : chaque établissement adapte ses règles selon la taille, l’ancienneté, ou l’occurrence d’épidémies locales.
  • Pour les chiens très sensibles (seniors, immunodéprimés…), demandez conseil à votre vétérinaire : des protections supplémentaires peuvent être recommandées.

Les points à retenir pour une garde sans stress

Équiper son chien d’un registre vaccinal à jour et veiller à son traitement antiparasitaire, c’est offrir une expérience sereine à la fois à son compagnon et à ses hôtes temporaires. Faire de la santé collective une priorité permet à chaque chien de profiter de son séjour, de sociabiliser et de retrouver son foyer en pleine forme. Pensez toujours à vérifier les règlements propres à chaque pension du Val d’Oise ou d’ailleurs : la vigilance bénéficie à tous nos amis à quatre pattes !

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