Anticiper le séjour en pension canine : guide complet pour un chien serein et bien préparé

31 juillet 2025

Les indispensables à glisser dans le sac de votre chien pour la pension

Un séjour réussi en pension démarre par une bonne organisation. Voici les objets et affaires essentiels à prévoir :

  • Le carnet de santé à jour : C’est la pièce maîtresse des formalités d’accueil. Il atteste des vaccinations obligatoires et traitements antiparasitaires.
  • Sa nourriture habituelle : Même si beaucoup de pensions peuvent proposer leur propre alimentation, il est préférable de fournir la sienne, surtout pour éviter tout désordre digestif. Prévoyez la quantité nécessaire pour la durée du séjour, avec marges supplémentaires, ainsi qu’une notice écrite de la ration quotidienne.
  • Ses gamelles : La gamelle d’eau peut être optionnelle, mais celle pour l’alimentation, ainsi qu’une gamelle anti-glouton si besoin, rassureront votre chien par leur odeur familière.
  • Son couchage habituel : Panier, coussin ou couverture imprégnés de l’odeur de sa maison sont générateurs de réconfort.
  • Un ou deux jouets familiers : Privilégier ceux qu’il mâchouille ou sur lesquels il se détend, pour réduire l’anxiété.
  • Des vêtements imprégnés de l’odeur du propriétaire : Un vieux tee-shirt peut être une précieuse source d’apaisement.
  • Ses médicaments, si besoin : Toujours dans leur emballage d’origine, accompagnés d’un protocole écrit et précis.
  • Accessoires de promenade : Collier, harnais, laisse, et éventuellement muselière si votre chien en a besoin pour être manipulé en sécurité.

Petit astuce : marquer chaque objet au nom du chien permet d’éviter les pertes ou les confusions en collectivité.

Préparer son chien à la séparation : comment bien l’y habituer ?

La séparation d’avec ses maîtres est l’un des moments les plus délicats pour le chien. Prévenir ce bouleversement, c’est limiter grandement tout stress inutile.

Doser progressivement les absences

L’idéal est d’habituer progressivement le chien à être séparé de ses référents humains. Commencer plusieurs semaines avant le séjour :

  • Laissez le seul dans une autre pièce, puis dans la maison, sur des périodes de plus en plus longues.
  • Variez les moments pour qu’il ne relie pas votre absence à un schéma prévisible.
  • Offrez-lui une occupation lors de ces absences (jouet d’occupation, os à mâcher, tapis de fouille...)

Désacraliser le départ

Les adieux sont chargés d’émotions… trop d’émotion. Partir sans cérémonial inutile ou pléthore de caresses atténue grandement l’angoisse de séparation.

Simuler le mode de vie de la pension

Alternez promenades et périodes calmes, et faites découvrir à votre chien de nouveaux environnements, odeurs et personnes. Plus il aura été confronté à de la nouveauté, moins la pension lui paraîtra source de stress.

L'intérêt d’un essai ou d'une pré-visite pour rassurer le chien et le maître

De nombreuses pensions du Val d’Oise proposent – ou exigent – une pré-visite, voire une journée d’essai. Ce n’est pas un simple détail !

  • La pré-visite : Elle permet au chien de découvrir l’endroit à son rythme, de rencontrer les soigneurs et d’être exposé aux bruits et aux odeurs typiques d’une pension.
  • La journée d’essai : Souvent optionnelle mais très utile pour les chiens les plus sensibles, elle évalue la résistance au stress et la capacité à vivre en collectivité.

Selon une étude réalisée par la SPA (2023), 80% des chiens testant la pension quelques heures ou une journée avant leur premier vrai séjour se montrent bien plus détendus lors de l’accueil définitif.

Les démarches administratives : anticiper pour éviter les mauvaises surprises

La législation impose certaines règles et chaque pension adoptant ses propres procédures, il est important de bien s’informer en amont. Voici les principales démarches à effectuer :

  1. Vérifier le carnet de santé : Les mentions des vaccins à jour et la date du dernier traitement antiparasitaire doivent être vérifiables.
  2. Fournir les coordonnées du vétérinaire traitant : Ainsi que le numéro de puce ou de tatouage du chien (l’identification est obligatoire en France, source : I-CAD).
  3. Signer le contrat de pension : Ce document recense les droits et devoirs de chaque partie. Relisez-le attentivement.
  4. Laisser un numéro d’urgence : Le vôtre, mais aussi celui d’une personne de confiance si vous voyagez à l’étranger.
  5. Informer sur les assurances : Certaines pensions exigent la présentation d’une attestation d'assurance responsabilité civile couvrant les chiens.
  6. Le règlement : Beaucoup de pensions demandent le paiement total ou partiel à la réservation, et parfois un chèque de caution.

Alimentation : comment éviter les soucis digestifs ou alimentaires pendant la garde ?

Une transition alimentaire brutale est l’une des principales causes de troubles gastriques chez le chien (diarrhée, perte d’appétit). La solution ? Maintenir l’alimentation habituelle.

  • Si vous souhaitez changer de marque peu avant la pension, débutez la transition alimentaire au moins deux semaines à l’avance, par un mélange progressif des deux aliments (source : La Société Centrale Canine).
  • Pensez à fournir des instructions claires : fréquence des repas, quantités, particularités (régime médicalisé, croquettes hypoallergéniques, etc.). Rappel : certains chiens gèrent difficilement la cohabitation alimentaire. Il est donc fondamental de respecter les protocoles établis.

Il peut être sage de prévenir le personnel si votre compagnon a tendance à la gloutonnerie ou, à l’inverse, à l’anxiété alimentaire, afin qu’il puisse surveiller ses prises de repas plus attentivement.

Vaccinations et traitements contre les parasites : quelles obligations ?

La grande majorité des pensions canines de France – et notamment dans le Val d’Oise – requiert impérativement :

  1. Vaccins à jour :
    • CHPL (Maladie de Carré, Hépatite, Parvovirose, Leptospirose)
    • Rage (obligatoire surtout pour les chiens venant de l’étranger ou selon certains règlements spécifiques)
    • Toux du chenil (Bordetella bronchiseptica), la fameuse toux de chenil : cette vaccination est très fortement recommandée, elle limite la transmission de cette affection fréquente en collectivité (source : Ordre National des Vétérinaires).
  2. Traitements antiparasitaires :
    • Antipuces/tiques : appliquez un traitement environ 48h avant l’entrée en pension.
    • Vermifuge : un traitement datant de moins de 3 mois est généralement exigé.

Des contrôles peuvent être réalisés à l’arrivée pour vérifier l’absence de parasites externes ou internes. Cette rigueur protège l’ensemble des pensionnaires, mais aussi votre chien à son retour.

Anticiper et apaiser l’anxiété de séparation : conseils et astuces

Une enquête menée par l’AFVAC (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie) en 2022 estime que près de 15 % des chiens éprouvent un stress modéré à sévère lors de la première séparation prolongée. Il est donc essentiel d’en tenir compte pour le bien-être de l’animal.

  • Évitez de changer subitement la routine du chien juste avant le séjour
  • Entraînement à la séparation (voir plus haut), ainsi qu’une familiarisation avec la future pension par des visites courtes et joyeuses
  • Utilisation de phéromones d’apaisement (Adaptil, par exemple), sur l’avis du vétérinaire
  • Favorisez les jouets d’occupation intelligents (type Kong, tapis de léchage), qui concentrent l’attention et apaisent les chiens anxieux
  • En cas d’anxiété sévère ou d’antécédents de troubles du comportement, discutez avec votre vétérinaire ou un éducateur canin spécialisé avant le séjour

La pension canine est-elle adaptée à tous les chiens ?

La vie collective en pension peut tout à fait convenir à la majorité des profils canins, sous réserve d’une préparation adaptée :

  • Chiots : Une pré-visite est indispensable, tout comme un suivi individuel pour ne pas perturber le rythme d’acquisition de la propreté ou de la sociabilisation.
  • Chiens adultes : Ils s’acclimatent généralement rapidement, surtout s’ils sont déjà familiarisés à la collectivité ou à la séparation.
  • Seniors ou chiens fragiles : La pension classique peut parfois ne pas convenir ; il existe des pensions familiales ou des solutions personnalisées pour ces profils (plus de temps de repos, médication surveillée…).
  • Chiens à besoins particuliers (peur, maladies chroniques, comportements problématiques) : Décrire en détail la situation permet aux professionnels d’ajuster l’accueil – ou de réorienter vers une structure plus adaptée (pension spécialisée, pet-sitter à domicile...).

Il est estimé (source : IFOP, février 2023) que 38 % des pensions refusent l’accueil de chiens jugés «non sociables» ou souffrant de pathologies graves sans encadrement vétérinaire particulier. Approfondir la discussion avec la pension est donc un passage obligé.

Transmettre à la pension toutes les informations utiles sur votre compagnon

Afin d’assurer un séjour aussi serein que possible, il est capital de mentionner à la pension :

  • Allergies, sensibilités alimentaires ou cutanées
  • Maladies chroniques ou traitements médicaux en cours
  • Sensibilités comportementales (peur, excès d’excitation, sociabilisation difficile, morsure...)
  • Rituels rassurants (brushing, promenade spécifique, jouet du soir…)
  • Langage à privilégier ou interdiction de certains gestes (si votre chien panique avec la brosse, par exemple)

N’hésitez jamais à noter par écrit toutes ces consignes dans un document remis à la pension. Plus vous serez précis, plus les professionnels sauront s’adapter et offrir un service de qualité à votre chien.

Offrir à votre chien un séjour en pension confortable et sécurisé : quelques derniers tips

  • La plupart des pensions du Val d’Oise sont déclarées et disposent d’un personnel formé. Demandez leur numéro SIRET et une attestation de formation (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques - ACACED).
  • Privilégiez les établissements dont le taux d’occupation est raisonnable. Selon la Direction Départementale de la Protection des Populations, un effectif de moins de 25 chiens par jour permet souvent un meilleur suivi individuel.
  • Restez disponible pendant le séjour : même à distance, garder une ligne ouverte avec la pension assure une communication immédiate en cas de question majeure.

Avec anticipation et communication, un séjour en pension canine peut même être une opportunité pour votre compagnon : découvertes, socialisation, nouveaux jeux… Le Val d’Oise, riche en infrastructures et en professionnels passionnés, offre aujourd’hui un éventail de pensions adaptées à chaque profil de chien. Bien préparé, ce temps loin de vous sera non seulement sans stress, mais aussi synonyme d’enrichissement !

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