Les différents soins et niveaux de surveillance proposés en pension canine

20 juin 2025

Surveillance : des moyens variés et adaptés à chaque pension

La présence humaine : au cœur du dispositif

Dans plus de 85% des pensions canines en France, une présence humaine est assurée sur place durant la journée (AniCura France). Les établissements se différencient notamment sur deux critères :

  • Présence 24h/24 : Certaines pensions garantissent une surveillance humaine continue, jour et nuit. Cette option, rassurante pour les chiens anxieux ou fragiles, implique souvent que le gérant réside sur place ou que des rondes de nuit soient organisées.
  • Présence uniquement en journée : D’autres pensions n’assurent une présence que sur des plages horaires déterminées, de 7h à 20h par exemple. Hors de ces horaires, le site est sécurisé mais il n’y a pas d’humain sur place.

La réalité du métier montre que, quelle que soit l’option retenue, il y a toujours un ou plusieurs référents capables d’intervenir rapidement en cas de problème. Certains établissements, surtout dans le secteur associatif ou familial, proposent une vraie vie “en meute”, intégrant le chien à leur quotidien.

La vidéo-surveillance : une modernité croissante

Avec la technologie, les caméras de surveillance sont en plein essor : près de 30% des pensions en disposent aujourd’hui en France (Ministère de l’Économie). Pour les propriétaires, cela représente plusieurs avancées :

  • Surveillance en temps réel des espaces communs et des box
  • Dispositifs de vision nocturne pour repérer toute anomalie (aboiements, agitation, tentatives de fugue)
  • Dans certaines pensions premium : accès à un flux vidéo sécurisé pour le propriétaire, via une application

Le recours à la vidéo doit cependant respecter la réglementation CNIL, pour garantir le respect de la vie privée du personnel et l’usage strictement professionnel des enregistrements.

Soins quotidiens : de la routine de base au service sur-mesure

Les indispensables : hygiène, alimentation et confort

Un séjour réussi en pension commence par le respect des besoins fondamentaux des chiens. Voici ce qui est systématiquement proposé dans toutes les structures agréées :

  • Nettoyage quotidien du box et des espaces extérieurs
  • Vérification de la gamelle d’eau fraîche, plusieurs fois par jour
  • Distribution de la nourriture selon les habitudes du chien et le régime convenu avec le propriétaire
  • Gestion de la litière ou des besoins, surtout pour les chiots ou les chiens seniors

Un point à souligner : chaque pension demande que les vaccinations soient à jour (rage, toux du chenil, leptospirose, parvovirose…). C’est une obligation légale inscrite dans l’Arrêté du 3 avril 2014, article 2 (Légifrance).

Services complémentaires pour un séjour optimal

De plus en plus de pensions diversifient leurs offres pour s’adapter à la personnalité ou aux fragilités du chien.

  • Administration de traitements médicaux : Prise de médicaments, soins locaux, gestion de pathologies chroniques… généralement sans surcoût si la coordination reste simple.
  • Toilettage : Brossage, bain, coupe des griffes, nettoyage des yeux et des oreilles peuvent être proposés à la carte. Près de 40% des pensions du Val d’Oise proposent au moins une prestation de toilettage pendant le séjour.
  • Gestion du stress et de l’isolement : Des soins d’apaisement sont prévus pour les animaux anxieux : diffusions d’huiles essentielles, couverture d’apaisement, musique relaxante, phéromones (étude Zoetis 2019 : les diffuseurs de phéromones réduisent le stress d’accueil chez 32% des chiens).

Le suivi vétérinaire : un gage de professionnalisme

Face à une urgence, la plupart des pensions ont un protocole clair :

  • Convention avec un vétérinaire de secteur, intervention rapide en cas de souci
  • Téléphone d’urgence accessible au propriétaire à toute heure
  • Gestion des contacts vétérinaires référents (précisés lors de l’inscription), pour les soins spécifiques ou allergies graves

Notez que, dans 95% des cas recensés par le réseau FreshPawz Europe en 2023, aucune urgence vétérinaire n’est survenue lors des séjours de moins de 5 jours. Mais les pensions qui anticipent ces scénarios rassurent toujours davantage les familles.

Activités et surveillance comportementale : l’importance de l’engagement quotidien

Promenades et stimulations : bien plus que la promenade hygiénique

Un chien en pension a souvent accès à :

  • Sorties surveillées plusieurs fois par jour : selon la taille du chenil, de 2 à 4 sorties quotidiennes dans un enclos ou un espace vert sécurisé
  • Jeux individuels ou collectifs : Jouets d’occupation, jeux d’eau l’été, parcours d’agility pour les plus sportifs
  • Activités personnalisées : Certains établissements, surtout dans le Val d’Oise où les espaces boisés sont nombreux, proposent des balades éducatives, ou des séances de clicker-training, pour stimuler mentalement le chien

En moyenne, selon l’IFCE, les chiens en pension bénéficient de 1h30 à 2h d’activité physique ou sociale par jour, bien au-delà de la promenade hygiénique minimale.

Observation comportementale et régulation des incompatibilités

La gestion des groupes constitue un pilier de la surveillance. Une pension responsable est vigilante sur :

  • L’évaluation du tempérament du chien lors de l’arrivée (test de sociabilité, identification des peurs ou agressivités)
  • Gestion des regroupements : mise en petits groupes cohérents, séparations si nécessaire pour éviter conflits ou stress
  • Réactivité face aux signaux d’alerte : comportements inhabituels, baisse d’appétit, isolement, signes d’anxiété ou de tristesse, etc.

Les pensions sérieuses tiennent souvent un cahier ou “journal de pension”, avec compte-rendu quotidien (état d’esprit du chien, incidents, repas, activités…), consultable sur demande.

Sécurité globale : des installations adaptées et des protocoles anti-fugue

Infrastructure et accès sécurisés

La réglementation française impose un certain nombre de normes pour garantir la sécurité des chiens :

  • Clôtures de minimum 2 mètres de hauteur autour des espaces extérieurs
  • Verrouillages automatiques ou double portail à chaque accès
  • Accès séparés pour les chiens incompatibles ou malades
  • Surfaces anti-dérapantes dans les zones intérieures
D’après la DGCCRF, plus de 97% des pensions contrôlées en 2022 étaient en conformité sur ces points.

Mesures contre la fugue et les vols

La peur de la fugue fait partie des principales inquiétudes des propriétaires. Plusieurs options renforcent aujourd’hui la sécurité :

  • Porte et portails multipoints avec système d’alarme
  • Journée d’essai ou période d’intégration progressive pour les chiens “têtes brûlées”
  • Boxes individuels verrouillés la nuit
  • Système de double identification (collier + fiche d’identification sur la porte du box)

Bonne pratique à connaître : en cas de fugue, chaque établissement doit disposer du numéro de puce électronique et des contacts d’urgence.

Zoom sur les options “premium” en pension canine

Certaines pensions haut de gamme innovent en proposant des services jamais vus il y a dix ans :

  • Caméras accessibles aux propriétaires via smartphone (24% des pensions premium selon Pet Sitters International)
  • Rapport vidéo quotidien envoyé par mail ou application dédiée
  • Bar à croquettes ou menus personnalisés (hypoallergéniques, bio, sans céréales…)
  • Service de massage ou de détente, encadré par un éducateur certifié
  • Formation individuelle ou collective durant le séjour (remises à niveau, socialisation...)

Ces services, plus onéreux, peuvent rassurer les personnes particulièrement soucieuses du bien-être de leur chien ou ayant des animaux à besoins spécifiques.

Comment choisir le bon niveau de soins et de surveillance pour son chien ?

Quelques pistes pour déterminer l’option la plus adaptée :

  • État de santé et âge du chien : un animal âgé ou sous traitement bénéficiera d’une pension avec présence 24h/24.
  • Tempérament (anxieux, fugueur, sociable...) : le suivi individualisé sera primordial pour un animal sensible.
  • Durée et fréquence du séjour : pour un séjour prolongé, opter pour une pension proposant animations, balades et toilettage permet de préserver la qualité de vie de l’animal.
  • Distance par rapport au domicile : une structure proche facilite les visites de pré-séjour, très vivement conseillées. En Île-de-France, 57% des propriétaires visitent la pension avant le premier séjour (Kantar 2022).

Pour aller plus loin

Confier son chien en pension, c’est lui offrir un cadre sécurisé, des soins adaptés et un environnement social stimulant. Les options disponibles ne cessent d’évoluer, certains établissements allant bien au-delà de la simple garde. Pour choisir, il est recommandé de visiter les lieux, d’interroger sur le protocole de surveillance de jour ET de nuit, et d’échanger sur les services en cas d’imprévu de santé ou de comportement. Un bon dialogue avec l’équipe de la pension et la prise en compte de la personnalité de votre chien sont les meilleures garanties d’un séjour serein et enrichissant, pour l’animal comme pour son maître.

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