S’assurer que son chien est bien compris : bien transmettre ses besoins spécifiques à une pension canine

6 septembre 2025

Pourquoi chaque détail compte pour le séjour de votre chien

Il n’existe pas de “chien standard” ! Selon les statistiques, plus de 40% des chiens en France présentent au moins une particularité de santé ou de comportement susceptible d’influencer leur quotidien (Source : Enquête VetAgroSup, 2020).

Laisser un chien dans un nouvel environnement, avec d’autres congénères, impose de porter une attention spéciale à son bien-être. Un oubli ou une information mal transmise peut entraîner stress, troubles digestifs, conflits entre animaux, voire des complications de santé. Pensez à la pension comme à l’école ou à la colonie de vacances : si un adulte ne connaît pas les besoins spécifiques, l’expérience peut vite déraper.

Identifier les besoins vraiment importants à signaler

Même les infos qui vous semblent anecdotiques à la maison peuvent prendre une grande importance en pension. Avant le séjour, listez tout ce qui pourrait influencer l'adaptation de votre chien.

Santé et soin : que doit absolument savoir l’équipe ?

  • Traitements médicaux en cours : médicaments quotidiens, allergies connues (ex : antibiotique, piqûre d’insecte, allergie alimentaire). Joignez l’ordonnance et expliquez le protocole (moment, dosage, réactions à surveiller).
  • Particularités physiologiques : Chiens cardiaques, chiens seniors (plus de 8 ans pour la plupart des races), animaux à mobilité réduite, troubles digestifs récurrents…
  • Vaccins et antiparasitaires : Vérifiez que les vaccins (rage, toux du chenil, maladie de Carré, parvovirose…) sont à jour. La pension les exige souvent, pour la sécurité de tous. Notez la date du dernier traitement contre les puces et vers.
  • Régime alimentaire : Croquettes spécifiques, rations ménagères, allergies (céréales, bœuf ?). Indiquez aussi les quantités, les horaires habituels de repas, et si votre chien est glouton ou difficile.

Comportement et habitudes relationnelles

  • Peurs et déclencheurs : Bruits (orages, aspirateur), manipulations, manipulations médicales, peur d’un certain type de chiens ou d’humains. Mentionnez si votre animal est fuyant, aboyeur sous stress ou au contraire replié sur lui-même.
  • Sociabilité : Chiens qui apprécient la compagnie ou préfèrent rester seuls, conflits récurrents (par exemple, pas d’entente avec les mâles ou avec les petits chiens). Signalez si la cohabitation en box ou en extérieur est possible.
  • Ordres et codes spécifiques : Certains animaux sont habitués à des ordres particuliers ("panier", "stop", etc.) ou à des signaux précis (langue des signes, sifflet). Mieux vaut en informer le personnel, surtout s’il y a un mot de rappel particulier !
  • Habitudes de sortie et d’exercices : Fréquence des sorties, besoin de longues promenades, préférence pour les jeux calmes, etc.

Documents à fournir systématiquement

  • Carnet de santé et carte d’identification (puce ou tatouage)
  • Ordonnances et notices des médicaments
  • Liste écrite des habitudes alimentaires, médicales et comportementales, idéalement avec une photo récente du chien
  • Numéro d’un vétérinaire référent ou d’urgence

Comment transmettre l’information efficacement à la pension

Les pensions professionnelles disposent souvent d’un questionnaire de prise en charge, mais il peut être parfois généraliste. Voici comment structurer et renforcer la communication.

Avant le séjour : la préparation incontournable

  1. Visitez la pension avec votre chien : Ce premier contact est un moment crucial. Profitez-en pour observer la réaction de votre chien et sensibiliser l’équipe à ses besoins spécifiques. De nombreuses pensions sérieuses proposent une visite préalable, voire une demi-journée test.
  2. Rédigez une fiche “portrait” de votre chien : Un format écrit, simple et concis, permet à tout le personnel d’accéder à l’essentiel. Inspirez-vous des fiches d’accueil rencontrées dans les hôtels pour humains ! Quelques lignes suffisent pour chaque grand point, avec les infos critiques mises en gras ou en couleurs.
  3. Apportez ses objets familiers : Un doudou, une couverture ou sa gamelle. Cela rassure l’animal et indique à l’équipe ses repères.

Remettre ces documents en main propre, échanger avec l’équipe et poser des questions permettent souvent de valider le sérieux de la pension et de prévenir d’éventuelles incompréhensions.

Pendant le séjour : assurer un suivi en cas de besoin

  • Moyens de communication : Demandez s’il est possible d’avoir un retour ou des nouvelles régulières (SMS, email, photos).
  • Contact d’urgence clairement indiqué : Laissez plusieurs numéros (le vôtre, un proche, le vétérinaire) en cas de problème médical ou comportemental.
  • Evolution des besoins : Signalez toute modification de dernière minute (début d’un traitement, changement alimentaire, etc.), même la veille du séjour.

Zoom sur quelques besoins encore trop souvent ignorés

Selon une étude de 2023 menée par SantéVet, près de 17% des chiens accueillis en pension affichent une forme d’anxiété liée à la séparation. Les effets peuvent aller de l’aboiement excessif à l’automutilation. Signaler les signes d’anxiété et ce qui les apaise (musique, odeur, routine) peut améliorer le quotidien du chien en votre absence (SantéVet).

Autre point délicat : les chiens dits “réactifs”, qui peuvent grogner ou attaquer sous stress ou dans certaines situations. Moins de 12% des maîtres le signalent à la pension selon la même étude, alors que cette information conditionne grandement la sécurité de tous. Précisez bien dans quels contextes votre chien peut se montrer réactif (en laisse, face à la nourriture, avec certains types de chiens…).

Enfin, sachez qu’en France, près de 30% des chiens seniors développent des troubles cognitifs après l’âge de 10 ans (données Fédération des Vétérinaires d’Europe, 2022). Cela demande patience et aménagements : horaires particuliers, promenade plus calme, surveillance accrue pour éviter la fugue ou la désorientation.

Petite check-list à relire avant de laisser son animal

  • Votre fiche “portrait” du chien inclut-elle :
    • Toutes les allergies connues ?
    • Les traitements (forme, horaire, durée) ?
    • Ses habitudes sociales et ses limites en matière de contact (humains, autres chiens) ?
    • Son régime alimentaire précis, avec instructions pour l’eau aussi ?
    • Un plan d’action en cas d’urgence ?
    • Ses craintes et petits rituels d’apaisement ?
  • Le personnel a-t-il bien lu, compris et posé des questions sur vos notes ?
  • Sa couverture carnet de santé et ses papiers sont-ils complets et à jour ?
  • Son collier ou harnais est-il bien ajusté et muni d’identification ?
  • Avez-vous prévu de rapporter à la pension tout changement ou nouvelle observation significative ?

L’importance de la collaboration avec l’équipe de la pension

L’accueil du chien en pension n’est pas un geste anodin. Derrière chaque pension de qualité, il existe une équipe attentive, mais qui reste dépendante des indications communiquées par les propriétaires. On estime que, dans 7 cas sur 10, un incident mineur en pension (troubles digestifs, conflits ou blessures légères) a pu être évité grâce à une meilleure transmission d’informations (Source : Association Française des Pensions et Chenils, 2020).

Pensez à voir l’équipe comme de véritables partenaires de confiance. Leur poser des questions, les avertir en cas de particularité, établir une relation de transparence permet de personnaliser le séjour, d’anticiper et de s’adapter au plus près du caractère et de la physiologie de votre compagnon.

Ce dialogue ne s’arrête pas le jour du départ : au moment de la reprise, échangez sur le comportement de l’animal pendant le séjour. Cela vous permettra d’ajuster, pour les fois suivantes, les informations transmises et de mieux anticiper pour le confort du chien.

Perspectives : vers une prise en charge toujours plus personnalisée

Avec l’évolution des attentes des propriétaires et les progrès en connaissance du bien-être animal, les pensions canines multiplient les formations et les outils pour s’adapter au mieux aux besoins de chaque chien. Certaines structures proposent même aujourd’hui des suivis vidéo, des journaux de bord quotidiens et l’intervention d’éducateurs comportementalistes en cas de difficulté (30 millions d’amis). S’il reste encore un écart entre les structures, le niveau d’exigence global ne cesse de s’élever.

La qualité de l’accueil de votre chien en pension dépend d’abord de l’information que vous donnez et de la qualité du contact établi avec l’équipe. Un dialogue précis, écrit et enrichi à chaque séjour est la clef pour garantir à votre chien confort, sécurité et sérénité pendant votre absence — et partir, vous aussi, avec l’esprit tranquille.

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